Terminalf

Les météoroïdes : nature et origines parmi les objets célestes
Français,anglais

Delphine Aubineau

Maitrise LEA - 2002 / 2003 - Paris III
Responsable : Loïc Depecker

Je tiens tout d'abord à remercier Daniel WOEHRLING, Président de la SAN (Société d'Astronomie de Nantes), pour m'avoir laissée utiliser les locaux et la bibliothèque de l'association, pour avoir régulièrement vérifié et corrigé mes travaux et pour avoir validé ce mémoire. Je remercie également les autres membres pour leur accueil et leur aide.

Un grand merci à mon amie et camarade Yôko KONAKA, pour m'avoir apporté une aide précieuse, en me faisant bénéficier des ses (grandes) connaissances de l'informatique et de Microsoft Access.

Enfin, je remercie tout particulièrement mon ami Laurent MATA, étudiant en sociologie, pour m'avoir apporté son aide et son soutien dans mes recherches et mes démarches, et pour avoir accepté d'être le réviseur de ce mémoire.

Qui n'a jamais assisté avec émotion au passage d'une étoile filante dans l'atmosphère? Ces météores sont considérés depuis les temps les plus reculés comme des phénomènes de bon augure, contrairement aux comètes. C'est pourquoi il est d'usage, lorsque l'on en voit un, de se dépêcher de faire un vœu qui pourrait bien se réaliser... Ce qui suscite surtout l'émotion, l'intérêt ou la fascination, c'est l'éclat lumineux de la traînée météorique, provoqué par l'incandescence, dans l'atmosphère, de ces corps venus de l'espace et que l'on nomme météoroïdes. À certaines périodes de l'année, la Terre traverse des essaims de météoroïdes, ce qui permet à l'observateur d'assister à de véritables averses! C'est notamment le cas vers la mi-août, saison propice à l'observation, avec le célèbre essaim permanent des Perséides.

Mais quelles sont précisément les origines des météoroïdes parmi les objets célestes? Proviennent-ils des étoiles, des planètes, des satellites... ? Jusqu'ici, on considère que ce sont les comètes qui, lors de leur passage autour de la Terre, laissent sur leur orbite des débris et des poussières qui finissent par entrer dans notre atmosphère. Certains météoroïdes pourraient également être des débris d'astéroïdes, ces petites planètes dont l'orbite croise parfois celle de la Terre, et que l'on nomme alors EGA ou géocroiseurs. Les plus gros météoroïdes peuvent parfois atteindre la surface de notre planète. Ils sont alors considérés comme des météorites.

Les météorites ne sont pas de simples "cailloux". Elles peuvent certes être constituées de pierre, dans le cas des aérolithes, mais également de métal, comme c'est le cas pour les sidérites, et même réunir ces deux éléments. On parle alors de "sidérolithes".

Ce mémoire s'intéressera donc à la nature et aux origines des différents types de météoroïdes pouvant être observés, mais essaiera également de faire la distinction entre les divers objets célestes que l'on pourrait confondre.

Enfant, j'aimais déjà regarder le ciel étoilé en rêvassant, et ne me privais jamais du plaisir d'assister à la "Nuit des étoiles", cet évènement estival réunissant les observateurs d'étoiles filantes, amateurs et professionnels, depuis 1990. Cependant, je ne m'étais guère intéressée à l'explication scientifique du phénomène, préférant énumérer des vœux qui me tenaient à cœur! C'est pourquoi ce mémoire a été ma première véritable occasion de me pencher sérieusement sur le sujet. N'étant pas spécialement "calée" en astronomie, je souhaiterais adresser ce mémoire à des débutants.

Pour cette raison, j'ai désiré réaliser ce travail en collaboration avec une association dont le siège est ma ville d'origine, la Société Nantaise d'Astronomie (SAN). Cette association est ouverte à tous ceux, jeunes ou moins jeunes, qui s'intéressent à l'astronomie, quel que soit leur niveau de connaissances. Ce mémoire pourra donc servir d'outil au sein de l'association.

Dans un premier temps, j'ai constitué un corpus d'analyse en consultant et en empruntant des ouvrages à la médiathèque de la Cité des Sciences et de l'Industrie à Paris. J'ai ainsi travaillé à la sélection de concepts relatifs aux météoroïdes, en les plaçant dans des arborescences (voir p.6), puis essayé d'en établir des définitions, à partir des informations recueillies. Je me suis rendu compte assez rapidement qu'il allait être difficile de développer 80 termes uniquement liés aux météoroïdes et, par conséquent, j'ai dû élargir mon sujet à leurs origines (comètes et astéroïdes), ainsi qu'à certaines de leurs conséquences (astroblèmes, impactites...). Enfin, j'ai pensé qu'il serait pertinent d'inclure dans ce travail les définitions de certains objets célestes (étoiles, planètes...), afin d'établir entre eux une distinction claire et précise.
C'est à Nantes que j'ai poursuivi mes travaux, que le Président de la SAN, M. Daniel Woehrling, a aimablement accepté de superviser. Je m'y suis rendue tous les vendredis (jours de réunion de l'association) pour travailler, bénéficiant de l'impressionnante bibliothèque dont elle est dotée. C'est ainsi que ce mémoire a pris forme.

Dès le départ, je me suis heurtée à une double difficulté, technique et linguistique, inhérente au domaine de l'astronomie. La difficulté technique provient du fait que l'astronomie n'est pas en tous points une science exacte. Si certains phénomènes sont prouvés et expliqués, de nombreux autres restent un mystère, ou ne font l'objet que de simples suppositions. Même si chaque jour, les recherches nous apportent de nouvelles réponses, notre connaissance n'en reste pas moins limitée à une infime partie de l'univers. Certaines affirmations que j'ai rencontrées dans certains ouvrages, et utilisées dans ce mémoire pourront ainsi toujours être remises en question par d'autres scientifiques. Qui peut affirmer détenir la vérité sur les mécanismes de l'Univers? La difficulté linguistique en est la conséquence. J'ai ainsi trouvé de nombreux ouvrages confondant allègrement "météore" (le phénomène), "météoroïde" (le corps incandescent) et "météorite" (le météoroïde qui a fini par échouer sur une planète), alors que d'autres ouvrages effectuaient cette distinction. Certains autres ouvrages mélangeaient "astre" et "étoile", ou encore "astre", "corps céleste" et "objet céleste". Pour trancher sur ces questions, j'ai privilégié autant que possible la précision et le bon sens, et me suis référée aux avis des membres de la SAN (pas toujours convergents non plus, d'ailleurs!). C'est pourquoi, même à l'issue de ce travail, des doutes subsistent dans mon esprit, malgré la précaution dont j'ai fait preuve durant son élaboration. Concernant ces termes qui font l'objet de divergences d'opinion, j'ai également éprouvé quelques difficultés à trouver des contextes correspondant aux définitions que j'avais choisies.

Pour conclure, si ce travail de longue haleine s'est parfois révélé un peu fastidieux à mes yeux, et ce, en raison de ces problèmes liés à l'astronomie, je ne regrette absolument pas d'avoir choisi ce domaine qui me passionne. En effectuant cette étude sur les météoroïdes, je craignais un peu de "rompre la magie" créée par les étoiles filantes, mais au bout du compte, je trouve que ce phénomène n'en est que plus fascinant! Bien que ce mémoire ne représente pas une étude particulièrement poussée, il m'a énormément appris. Enfin, je tiens à dire que j'étais, au départ, un peu angoissée à l'idée d'avoir à fournir ce travail, car je n'étais pas sûre d'en être capable, mais finalement, le plus difficile a été le démarrage et le choix de la méthodologie à adopter. Le reste a été purement captivant. J'espère donc qu'on aura autant de plaisir à le consulter que j'en ai eu à l'écrire.