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La taille des gemmes
Français,anglais,italienClaire Le Chevalier
Maitrise LEA - 1998 / 1999 - Paris III
Responsable : Loïc Depecker
Sommaire
Remerciements
Introduction
Termes traités dans ce mémoire
Bibliographie
Je tiens à remercier tout particulièrement les personnes et organismes suivants, sans qui ce travail n'aurait pas été possible :
Jean-Paul POIROT, ancien directeur du Laboratoire Gemmologique de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris, pour son dévouement, sa disponibilité, et sa rigueur pendant toute l'élaboration de ce mémoire ;
Alain SALINESI, du magasin Minéraux et machines, pour sa bonne humeur et son enthousiasme pour son métier et pour mon mémoire ;
Eric RUSKONE, lapidaire, qui m'a dévoilé son atelier ;
l'Association Française de Gemmologie, qui m'a donné des pistes de recherche et fourni des documents fort utiles ;
Jean-Paul KAHN, de la Chambre syndicale des pierres précieuses, qui a su m'orienter vers les interlocuteurs compétents ;
Danièle LE CHEVALIER, pour la révision finale de ce mémoire.
Merci enfin à Baptiste et à mes proches pour leurs conseils et encouragements pendant l'élaboration de ce travail.
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Rares sont les personnes qui ne sont pas sensibles, d'une façon ou d'une autre, au charme des pierres précieuses : elles ont quelque chose de fascinant, par leur éclat, leur histoire, et les mythes qui y sont associés. Mais derrière la réalisation d'un beau bijou, se cache un travail complexe et extrêmement précis, dans lequel plusieurs professionnels sont impliqués ; en effet, la " chaîne de traitement " d'une pierre est longue, depuis son extraction du milieu naturel à sa vente dans l'établissement approprié. Et si une pierre est magnifique par nature, c'est le travail de l'homme qui sublime son aspect.
La taille des gemmes et la terminologie
Nous avons choisi de nous intéresser ici à un secteur fondamental pour ce processus : celui de la taille des gemmes. Il s'agit d'un milieu extrêmement secret, encore très attaché aux traditions, mais toutefois partagé entre l'artisanat et les technologies de pointe. Voilà sans doute pourquoi on trouve dans ce domaine aussi bien des termes flamands, souvent anciens, qu'anglais et américains, généralement récents.
Les professionnels n'accordent pas tous la même importance aux termes qu'ils emploient, et même s'il existe des règles et des normes, ce domaine est loin d'être harmonisé du point de vue terminologique : on peut en effet comprendre que pour un professionnel, quel que soit le domaine technique dans lequel il travaille, le résultat et les moyens d'y parvenir ont plus d'importance que la précision des mots qu'il emploie.
Distinctions essentielles
Une distinction fondamentale est faite parmi les professionnels entre les pierres précieuses, les pierres fines, les pierres ornementales, et les pierres synthétiques. Il existe une réglementation internationale pour les désignations des pierres : c'est la CIBJO (Confédération Internationale de la Bijouterie, Joaillerie, Orfèvrerie, des pierres précieuses et fines, des perles fines et de culture) qui est chargée d'examiner les nouvelles appellations et d'élaborer une nomenclature.
- L'appellation de pierres précieuses est réservée aux diamants, saphirs, rubis et émeraudes.
- Les pierres fines sont les pierres transparentes autres que les pierres précieuses.
- Les pierres ornementales sont toutes les pierres ayant trait, de près ou de loin, à la parure.
- Les pierres synthétiques sont entièrement ou partiellement produites grâce à l'intervention humaine.
- La gemmologie étudie les gemmes, désignation qui comprend notamment les pierres précieuses, les pierres fines et les pierres ornementales. C'est pourquoi nous avons choisi d'employer ce terme générique pour le titre du mémoire.
Dans le glossaire, nous distinguerons le diamant des pierres de couleur (c'est-à-dire de toutes les autres gemmes). De là découle la distinction essentielle entre les lapidaires (travaillant les pierres de couleur) et les diamantaires (travaillant uniquement le diamant). Elle peut sembler superflue à un novice, mais tous les acteurs de ce domaine y sont très attachés ; en effet, on ne travaille pas le diamant de la même façon que les autres gemmes de couleur, et la terminologie consacrée est elle aussi différente selon qu'il s'agit d'un diamant ou d'une pierre de couleur.
Pour réaliser ce mémoire, j'ai dû aborder un domaine qui m'était totalement étranger malgré mon attirance de longue date pour ce sujet, et apprendre à connaître les professionnels d'un milieu fascinant.
Démarche suivie
Après m'être procuré des sources écrites afin d'acquérir des connaissances de base dans mon domaine et d'élaborer une première liste de questions et problèmes à résoudre, j'ai commencé à rechercher des contacts dans le milieu professionnel, en commençant par me rendre à un salon d'amateurs prêts à me donner des idées de personnes et d'organismes ressources.
J'ai décidé de mettre au point la trame informatique de mon travail assez tôt, afin de ne pas risquer de disperser les informations que je pouvais recueillir. La nomenclature a été construite au fil de mes lectures et de mes entretiens avec les professionnels, et l'utilisation du dictaphone m'a permis de recueillir avec précision et rapidité les contextes provenant de sources orales.
La réalisation des arborescences était nécessaire pour la mise au point de définitions claires et homogènes, même si certains termes m'ont posé plus de problèmes que d'autres.
Enfin, les champs réservés aux équivalents étrangers ont été remplis au fur et à mesure que je les trouvais dans mes sources écrites et multimédia.
Ciblage du mémoire
J'ai essayé de constituer un outil auquel les professionnels comme le grand public (averti, certes, et ayant un intérêt pour ce secteur spécifique) pourront se référer. J'aimerais notamment qu'il puisse être utile à un traducteur ou à un rédacteur technique qui aurait à travailler dans ce domaine. Il s'agit donc ici de mettre l'accent sur l'usage des désignations plutôt que sur leur acception officielle. Les définitions fournies s'appliquent intentionnellement au domaine précis que constitue la taille des gemmes. C'est pourquoi n'apparaissent pas des concepts et distinctions de base comme lapidaire et diamantaire, ou diamant et gemme, notions rappelées dans l'introduction générale.
Ce glossaire ne prétend bien sûr pas être exhaustif. Les techniques varient d'un professionnel à l'autre – ce qui explique sans doute mes difficultés à harmoniser les explications des uns et des autres – et l'utilisation de nouvelles technologies évolue rapidement. C'est pourquoi j'ai pensé que ce glossaire pourrait aussi servir de base à un travail plus approfondi qui le compléterait et le préciserait.
Limites et découpage du domaine
Pour choisir les termes à inclure dans ce glossaire terminologique, j'ai dû plusieurs fois revenir sur mes choix pour parvenir – je l'espère – à former un ensemble logique et cohérent. Etant limitée par le temps, mais aussi par mes connaissances superficielles en physique et optique (essentielles pour les étapes en amont de la taille des gemmes), ainsi que par certaines réticences des personnes ressources, j'ai choisi d'exclure plusieurs champs terminologiques qui me paraissaient importants au départ. Ce glossaire ne traitera donc pas des sujets suivants :
- la glyptique, qui amène à parler des camées, des intailles, mais aussi de la marqueterie ;
- le travail des perles, qui ne sont pas taillées (même si on les travaille) ;
- les propriétés physiques des pierres, que le lapidaire ou le diamantaire doivent étudier pour choisir comment tailler une pierre de la manière la plus appropriée ;
- les phénomènes optiques qui existent dans les pierres et sont mis en valeur par la taille ;
- les outils d'identification des pierres qui, bien qu'utiles pour la taille, relèvent plus du domaine de la gemmologie ;
- les traitements visant à améliorer l'aspect des pierres – le chauffage, par exemple – parce que ces techniques sont controversées et qu'il était difficile de trouver des personnes ressources acceptant de s'étendre sur le sujet ;
- certains types de taille originaux : le nombre de tailles possibles est infini ; c'est pourquoi nous ne citerons ici que les plus connues.
En revanche, j'ai choisi de traiter ici les sous-domaines suivants, qui m'ont paru essentiels :
- les outils, dont la connaissance est nécessaire dès qu'on prétend s'intéresser à la taille.
- les types de taille les plus répandus.
- les différentes parties d'une pierre taillée.
- les étapes successives de la taille d'une gemme.
Choix des termes
J'ai aussi fait le choix de m'intéresser au jargon aussi bien qu'aux autres niveaux de langue : les termes ont été choisis en fonction de leur récurrence. On peut ainsi trouver un terme de jargon en entrée, et son synonyme officiel mais moins employé dans le champ " forme concurrente ". Par ailleurs, je me suis attachée à recouper mes sources ; je n'ai pas toujours renoncé à des termes qui étaient formellement refusés par une seule personne, s'ils étaient utilisés naturellement et fréquemment par d'autres professionnels (voir par exemple diamantine et saphirine). En effet, j'ai pensé que le traducteur n'ayant pas de connaissances poussées de ce domaine aurait besoin de trouver dans un glossaire des termes non admis par les normes ou les conventions, mais néanmoins employés ; à charge à lui de choisir la traduction appropriée selon le public auquel il s'adressera.
En revanche, quelques termes sont peu employés – et même parfois contestés par certains professionnels – mais ont été retenus parce qu'ils sont moins sujets à confusion (voir la fiche façonnage).
Par ailleurs, ont été conservés des termes de la même famille dérivationnelle (par exemple, brillantage et brillanter), toujours dans un souci de faciliter la tâche au traducteur ou rédacteur, qui saura ainsi quelle est la forme utilisée en français. En effet, les langues anglaise et italienne ne découpent pas toujours les familles de mots de la même façon que le français.
Enfin, j'ai décidé d'inclure les équivalents italiens des termes en entrée, lorsque j'ai pu les trouver. En effet, le manque de temps, mais surtout de sources – je n'ai pu me procurer aucun ouvrage italien sur les gemmes – m'a contrainte à me limiter aux sites Internet et aux contacts par courrier électronique, ainsi qu'à des désignations recueillies çà et là auprès des personnes françaises travaillant dans le secteur.
Critères de constitution du corpus et caractéristiques
Bien que je n'aie pas pu exploiter toutes les sources dont j'avais eu l'idée au départ, j'ai essayé de travailler sur un corpus aussi large possible, afin d'étudier un échantillon représentatif du domaine.
Je me suis bien sûr attachée aux ouvrages concernant la taille des gemmes (y compris les dictionnaires et les manuels d'initiation), ainsi qu'au catalogue du magasin Minéraux et machines, destiné aux lapidaires amateurs et professionnels, d'autant plus utile que M. Salinesi m'en a aussi fourni la version anglaise.
Mais me limiter aux sources écrites m'aurait conduit à exclure la partie la plus intéressante du domaine, à savoir la langue spécialisée dans son utilisation quotidienne. De ce fait, une large partie de mon travail repose sur les sources orales. Le dictaphone a d'ailleurs constitué un outil très précieux pour cette étape.
Enfin, les sources multimédia ont aussi tenu une place importante : les films documentaires de la Cité des Sciences et de l'Industrie ont constitué une bonne base de départ. Enfin, l'utilisation d'Internet et du courrier électronique s'est rendue indispensable, notamment pour trouver de nouveaux contacts, en particulier pour mes équivalents italiens.
Difficultés rencontrées et problématique :
Comme nous l'avons vu plus haut, le milieu dans lequel j'ai tenté de pénétrer est extrêmement secret. Par ailleurs, les lapidaires étaient très occupés à se préparer pour le Salon mondial de l'Horlogerie et de la Bijouterie à Bâle ; aussi ai-je été heureuse de pouvoir faire la connaissance de M. Poirot, mon valideur, qui, bien que n'étant pas lapidaire lui-même, a su grâce à sa grande expertise dans le domaine me donner des pistes de recherche et me fournir lui-même de précieuses informations tout au long de mon travail.
A mes difficultés à rencontrer des professionnels, se sont ajoutées les contradictions entre ces personnes. Elaborer une synthèse des informations et opinions fournies par mes sources – écrites comme orales – a donc été la difficulté majeure dans ce travail, qui ne prétend pas être exhaustif, mais vise cependant à donner un aperçu assez représentatif des concepts essentiels, et à aider les néophytes qui auraient besoin d'une base à laquelle se référer.
En outre, les amateurs et les professionnels du secteur travaillent bien sûr différemment, et avec des objectifs opposés. D'autre part, certains professionnels préfèrent travailler plus " à l'ancienne ", et d'autres s'orientent vers les dernières machines, les plus perfectionnées ou les plus rapides. Ils s'opposent parfois, et se contredisent souvent les uns les autres. S'ajoute à ce problème un certain flou sur les termes employés pour le diamant et pour les autres pierres de couleur. On trouve en effet parfois des emprunts d'un langage à l'autre, ce qui a compliqué mes recherches : plusieurs fois, j'ai dû recouper mes sources pour parvenir à établir si tel outil était utilisé par les lapidaires ou les diamantaires, ou les deux indifféremment.
Par ailleurs, plusieurs termes anglais sont employés sans qu'on sache souvent s'il existe un équivalent français et s'il est utilisé ; la raison en est peut-être le nombre important d'ouvrages en anglais sur le sujet.
Je souhaite que ce mémoire puisse avoir une utilité ; que ceux qui ont participé à sa conception en soient encore une fois remerciés.
Pour réaliser ce mémoire, j'ai dû aborder un domaine qui m'était totalement étranger malgré mon attirance de longue date pour ce sujet, et apprendre à connaître les professionnels d'un milieu fascinant.
Démarche suivie
Après m'être procuré des sources écrites afin d'acquérir des connaissances de base dans mon domaine et d'élaborer une première liste de questions et problèmes à résoudre, j'ai commencé à rechercher des contacts dans le milieu professionnel, en commençant par me rendre à un salon d'amateurs prêts à me donner des idées de personnes et d'organismes ressources.
J'ai décidé de mettre au point la trame informatique de mon travail assez tôt, afin de ne pas risquer de disperser les informations que je pouvais recueillir. La nomenclature a été construite au fil de mes lectures et de mes entretiens avec les professionnels, et l'utilisation du dictaphone m'a permis de recueillir avec précision et rapidité les contextes provenant de sources orales.
La réalisation des arborescences était nécessaire pour la mise au point de définitions claires et homogènes, même si certains termes m'ont posé plus de problèmes que d'autres.
Enfin, les champs réservés aux équivalents étrangers ont été remplis au fur et à mesure que je les trouvais dans mes sources écrites et multimédia.
Ciblage du mémoire
J'ai essayé de constituer un outil auquel les professionnels comme le grand public (averti, certes, et ayant un intérêt pour ce secteur spécifique) pourront se référer. J'aimerais notamment qu'il puisse être utile à un traducteur ou à un rédacteur technique qui aurait à travailler dans ce domaine. Il s'agit donc ici de mettre l'accent sur l'usage des désignations plutôt que sur leur acception officielle. Les définitions fournies s'appliquent intentionnellement au domaine précis que constitue la taille des gemmes. C'est pourquoi n'apparaissent pas des concepts et distinctions de base comme lapidaire et diamantaire, ou diamant et gemme, notions rappelées dans l'introduction générale.
Ce glossaire ne prétend bien sûr pas être exhaustif. Les techniques varient d'un professionnel à l'autre – ce qui explique sans doute mes difficultés à harmoniser les explications des uns et des autres – et l'utilisation de nouvelles technologies évolue rapidement. C'est pourquoi j'ai pensé que ce glossaire pourrait aussi servir de base à un travail plus approfondi qui le compléterait et le préciserait.
Limites et découpage du domaine
Pour choisir les termes à inclure dans ce glossaire terminologique, j'ai dû plusieurs fois revenir sur mes choix pour parvenir – je l'espère – à former un ensemble logique et cohérent. Etant limitée par le temps, mais aussi par mes connaissances superficielles en physique et optique (essentielles pour les étapes en amont de la taille des gemmes), ainsi que par certaines réticences des personnes ressources, j'ai choisi d'exclure plusieurs champs terminologiques qui me paraissaient importants au départ. Ce glossaire ne traitera donc pas des sujets suivants :
- la glyptique, qui amène à parler des camées, des intailles, mais aussi de la marqueterie ;
- le travail des perles, qui ne sont pas taillées (même si on les travaille) ;
- les propriétés physiques des pierres, que le lapidaire ou le diamantaire doivent étudier pour choisir comment tailler une pierre de la manière la plus appropriée ;
- les phénomènes optiques qui existent dans les pierres et sont mis en valeur par la taille ;
- les outils d'identification des pierres qui, bien qu'utiles pour la taille, relèvent plus du domaine de la gemmologie ;
- les traitements visant à améliorer l'aspect des pierres – le chauffage, par exemple – parce que ces techniques sont controversées et qu'il était difficile de trouver des personnes ressources acceptant de s'étendre sur le sujet ;
- certains types de taille originaux : le nombre de tailles possibles est infini ; c'est pourquoi nous ne citerons ici que les plus connues.
En revanche, j'ai choisi de traiter ici les sous-domaines suivants, qui m'ont paru essentiels :
- les outils, dont la connaissance est nécessaire dès qu'on prétend s'intéresser à la taille.
- les types de taille les plus répandus.
- les différentes parties d'une pierre taillée.
- les étapes successives de la taille d'une gemme.
Choix des termes
J'ai aussi fait le choix de m'intéresser au jargon aussi bien qu'aux autres niveaux de langue : les termes ont été choisis en fonction de leur récurrence. On peut ainsi trouver un terme de jargon en entrée, et son synonyme officiel mais moins employé dans le champ " forme concurrente ". Par ailleurs, je me suis attachée à recouper mes sources ; je n'ai pas toujours renoncé à des termes qui étaient formellement refusés par une seule personne, s'ils étaient utilisés naturellement et fréquemment par d'autres professionnels (voir par exemple diamantine et saphirine). En effet, j'ai pensé que le traducteur n'ayant pas de connaissances poussées de ce domaine aurait besoin de trouver dans un glossaire des termes non admis par les normes ou les conventions, mais néanmoins employés ; à charge à lui de choisir la traduction appropriée selon le public auquel il s'adressera.
En revanche, quelques termes sont peu employés – et même parfois contestés par certains professionnels – mais ont été retenus parce qu'ils sont moins sujets à confusion (voir la fiche façonnage).
Par ailleurs, ont été conservés des termes de la même famille dérivationnelle (par exemple, brillantage et brillanter), toujours dans un souci de faciliter la tâche au traducteur ou rédacteur, qui saura ainsi quelle est la forme utilisée en français. En effet, les langues anglaise et italienne ne découpent pas toujours les familles de mots de la même façon que le français.
Enfin, j'ai décidé d'inclure les équivalents italiens des termes en entrée, lorsque j'ai pu les trouver. En effet, le manque de temps, mais surtout de sources – je n'ai pu me procurer aucun ouvrage italien sur les gemmes – m'a contrainte à me limiter aux sites Internet et aux contacts par courrier électronique, ainsi qu'à des désignations recueillies çà et là auprès des personnes françaises travaillant dans le secteur.
Critères de constitution du corpus et caractéristiques
Bien que je n'aie pas pu exploiter toutes les sources dont j'avais eu l'idée au départ, j'ai essayé de travailler sur un corpus aussi large possible, afin d'étudier un échantillon représentatif du domaine.
Je me suis bien sûr attachée aux ouvrages concernant la taille des gemmes (y compris les dictionnaires et les manuels d'initiation), ainsi qu'au catalogue du magasin Minéraux et machines, destiné aux lapidaires amateurs et professionnels, d'autant plus utile que M. Salinesi m'en a aussi fourni la version anglaise.
Mais me limiter aux sources écrites m'aurait conduit à exclure la partie la plus intéressante du domaine, à savoir la langue spécialisée dans son utilisation quotidienne. De ce fait, une large partie de mon travail repose sur les sources orales. Le dictaphone a d'ailleurs constitué un outil très précieux pour cette étape.
Enfin, les sources multimédia ont aussi tenu une place importante : les films documentaires de la Cité des Sciences et de l'Industrie ont constitué une bonne base de départ. Enfin, l'utilisation d'Internet et du courrier électronique s'est rendue indispensable, notamment pour trouver de nouveaux contacts, en particulier pour mes équivalents italiens.
Difficultés rencontrées et problématique :
Comme nous l'avons vu plus haut, le milieu dans lequel j'ai tenté de pénétrer est extrêmement secret. Par ailleurs, les lapidaires étaient très occupés à se préparer pour le Salon mondial de l'Horlogerie et de la Bijouterie à Bâle ; aussi ai-je été heureuse de pouvoir faire la connaissance de M. Poirot, mon valideur, qui, bien que n'étant pas lapidaire lui-même, a su grâce à sa grande expertise dans le domaine me donner des pistes de recherche et me fournir lui-même de précieuses informations tout au long de mon travail.
A mes difficultés à rencontrer des professionnels, se sont ajoutées les contradictions entre ces personnes. Elaborer une synthèse des informations et opinions fournies par mes sources – écrites comme orales – a donc été la difficulté majeure dans ce travail, qui ne prétend pas être exhaustif, mais vise cependant à donner un aperçu assez représentatif des concepts essentiels, et à aider les néophytes qui auraient besoin d'une base à laquelle se référer.
En outre, les amateurs et les professionnels du secteur travaillent bien sûr différemment, et avec des objectifs opposés. D'autre part, certains professionnels préfèrent travailler plus " à l'ancienne ", et d'autres s'orientent vers les dernières machines, les plus perfectionnées ou les plus rapides. Ils s'opposent parfois, et se contredisent souvent les uns les autres. S'ajoute à ce problème un certain flou sur les termes employés pour le diamant et pour les autres pierres de couleur. On trouve en effet parfois des emprunts d'un langage à l'autre, ce qui a compliqué mes recherches : plusieurs fois, j'ai dû recouper mes sources pour parvenir à établir si tel outil était utilisé par les lapidaires ou les diamantaires, ou les deux indifféremment.
Par ailleurs, plusieurs termes anglais sont employés sans qu'on sache souvent s'il existe un équivalent français et s'il est utilisé ; la raison en est peut-être le nombre important d'ouvrages en anglais sur le sujet.
Je souhaite que ce mémoire puisse avoir une utilité ; que ceux qui ont participé à sa conception en soient encore une fois remerciés.
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