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du mémoire



Termes
traités dans ce mémoire

La glaciologie
Français,anglais,russe

Elena Pigareva

Maitrise LEA - 2005 / 2006 - Paris III
Responsable : Loïc Depecker


Sommaire

Remerciements
Introduction
Termes traités dans ce mémoire

Bibliographie


Remerciements

Je tiens à remercier tous ceux, sans qui la réalisation du présent mémoire naurait pas été possible.
Mon projet de la constitution du glossaire trilingue français anglais russe en glaciologie étant né depuis longtemps lors de mon expérience professionnelle, je tiens à remercier le Professeur Loïc Depecker de mavoir aider à lui donner la forme concrète et à le réaliser.
Je souhaiterais exprimer ma profonde gratitude envers Mr Polkvoi qui ma encouragé à travailler dans ce domaine et ma aidé à trouver la traduction appropriée des termes scientifiques. Un grand merci pour son soutien moral, sa disponibilité, pour ses explications des termes et pour avoir bien voulu accepter de réviser ce mémoire.
Je remercie le Département de Géographie de lUniversité de Zurich sous la direction de Professeur W. Haeberli, à qui je dois également mes connaissances en glaciologie et géologie.
Un grand merci à tous mes anciens collègues du Service de Géologie du Ministère des ressources naturelles et de lentreprise géologique « Sévosgéologorazvedka » qui mavaient transmis le goût des recherches dans ce domaine.

Valideur :
Mr Polkvoi Alexandre,
Responsable de lAgence territoriale de lexploitation de ressources naurelles de la République dOssétie du Nord.

Organisme consulté :

Department of Geography
University of Zurich

Mr Christian Huggel,

Winterthurerstr. 190
CH-8057 Zurich
Switzerland


INTRODUCTION

INTRODUCTION GÉNÉRALE 

Le présent travail a été réalisé dans le cadre de la préparation au module « Terminologie » en vue de l'obtention du Master 1 Langues étrangères appliquées  traduction spécialisée. Il a pour but linitiation à l'élaboration des définitions des termes dans un domaine choisi, létude des relations entre les concepts et la constitution du glossaire trilingue.
Cette étude est un fruit de mon expérience professionnelle précédente au sein du Ministère des Ressources Naturelles de la Fédération de Russie où jai travaillé en tant que traductrice de 2002 à 2004 dans le cadre des projets réalisés après leffondrement catastrophique du glacier Kolka le 20 septembre 2002 dans les montagnes de lOssétie du Nord, au Caucase, qui avait provoqué la mort de 140 personnes. En traduisant les textes scientifiques à ce sujet je me suis retrouvée devant un problème dabsence des ressources terminologiques bilingues et trilingues spécialisées incluant la langue russe. Jai procédé alors à lanalyse comparatif des glossaires et thesaurus unilingues existants avec laide des scientifiques qui mont apporté un immense soutient et mont transmis le goût de cette science. Ma recherche a été régulièrement complétée par les missions sur le terrain. Ce sont les résultats de cette expérience qui mont amené aujourdhui à leur donner forme dun mémoire en terminologie.
Le sujet du mémoire traite la distribution de glace sur la Terre, ses caractéristiques principales et ses aspects morphologiques. Le domaine choisi étant en corrélation avec la géologie, il nous a paru nécessaire dinclure dans le corpus certains termes relevant de ce domaine pour la meilleur cohérence du glossaire.
Aujourd'hui la glaciologie est l'étude de la glace naturelle sous ses diverses formes : neige, glaciers, glace de mer, de rivière ou de lac, glace dans les sols gelés. Ce mot a été créé vers 1892 pour traduire le mot allemand Gletscherkunde (littéralement : science des glaciers), qu'avait introduit Heim en 1885. De fait, jusqu'à la seconde guerre mondiale, la glaciologie se bornait presque exclusivement à l'étude des glaciers. (Lliboutry, 1977).

Arborescence

1. Glaciologie
1.1. Neige
1.1.1. Avalanche
1.2. Glace
1.2.1. Glace flottante
1.2.1.1. Bourguignon
1.2.1.2. Glaçon
1.2.1.3. Iceberg
1.2.1.4. Plate-forme de glace flottante
1.2.1.5. Banquise
1.2.2. Glace terrestre
1.2.2.1. Névé
1.2.2.2. Glacier
1.2.2.2.1. Fonctionnement dun glacier
- Accumulation/ablation
- Ecoulement de la glace (avancée, chévauchement)
1.2.2.2.2. Morphologie glaciaire (voir modelé glaciaire)
1.2.2.2.3. Types de glacier
- Inlandsis
- Calotte glaciaire
- Glacier de montagnes
1.2.3. Pergélisol

2. Géologie
2.1. Modelé glaciaire (Voir morphologie glaciaire)
2.1.1.Formes de creusement :
2.1.1.1 Cirque glaciaire
2.1.1.2 Glacier suspendu
2.1.1.3 Auge glaciaire
2.1.1.4 Epaulement
2.1.1.5 Verrou
2.1.2. Dépôts glaciaires
2.1.2.1. Moraine
2.1.2.2. Drumlin
2.1.2.3. Esker

2.2. Autres formes de relief


INTRODUCTION MÉTHODOLOGIQUE 

Le présent mémoire s'adresse en premier lieu aux traducteurs qui sont amenés à traduire des textes scientifiques en glaciologie pour leur faciliter la recherche méthodologique grâce aux nombreux liens. Il pourrait également donner quelques idées-clés tant aux étudiants du 2ème cycle qui veulent approfondir leurs connaissances en terminologie scientifique quà toute autre personne désireuse de mieux comprendre ce milieu naturel.
Vu le ciblage du présent mémoire, le degré de technicité des termes est en général élevé. En revanche, les définitions ont été élaborées ou sélectionnées avec le soin de les faire accessibles. Toutefois, la compréhension de certains termes nécessite davoir des connaissances de base dans le domaine.

Délimitation du corpus détudes.

Selon D. Gouadec, la terminologie est une « discipline qui étudie les terminologies (ensembles structurés de chaînes de caractères dont les valeurs sont spécifiables et spécifiques), analyse les conditions dutilisation des terminologies, définit les modèles et procédures de lactivité terminologique » . Daprès Sylvia Pavel et Diane Nolet, le mot « terminologie » signifie à la fois « lensemble de mots techniques appartenant à une science, un art, un auteur ou un groupe social », et, pris dans un sens plus restreint, une « discipline linguistique consacrée à létude scientifique des concepts et des termes en usage dans les langues de spécialité ». Le présent mémoire est rédigé sur la base de la dernière définition.

Pour délimiter le corpus détudes nous avons étudié en premier lieu les concepts généraux propres au domaine étudié, en tenant compte que le mot « concept » signifie « une unité de connaissance constituée par abstraction à partir de traits ou propriétés communs à une classe dobjet, de relations ou dentités » et ensuite nous avons repéré les termes qui les désignent. La définition est une description linguistique du concept considéré. Selon D. Gouadec, le terme est une « chaîne de caractères désignant lintégralité dun référent spécifique et spécifiable. La chaîne de caractères concernée peut correspondre à un mot orthographique ou à plusieurs mots » .

Les caractéristiques du corpus
Lappartenance des termes à des domaines dactivités est le principe fondamental de toute démarche terminologique . Le corpus du présent mémoire regroupe 85 entrées, relevant du domaine « sciences de la Terre », sous-domaine « glaciologie ». Certains concepts et les termes qui les désignent sont partagés avec une discipline proche. Dans notre cas cétaient des termes appartenant au sous-domaine « géologie », qui sont souvent utilisés en glaciologie. Donc, il sagit dune structure hiérarchique multi-niveaux. Le concept de départ qui a défini le corpus détudes, est « glace ».
Parfois le même concept peut avoir les désignations différentes selon le domaine demploi ou le même terme peut désigner des concept différents dans dautre domaine. Dans ce cas nous lavons mentionné dans les notes techniques. Tous les termes traités dans le présent mémoire sont désignés selon leur emploi dans le domaine de glaciologie sauf de rares exceptions.
Lexemple le plus caractéristique est le terme « glace » qui, en physique désigne toute forme deau solide : « Eau congelée formant un solide dur et translucide ». En glaciologie ce terme ne s'applique ni à la neige, ni au névé (vieille neige transformée et tassée, de densité supérieure à 540 kg/m3), ni au givre, ni à la grêle. Ainsi le névé se transforme en glace lorsqu'il est devenu à peu près complètement imperméable à l'eau, ce qui se produit pour une densité de 850 kg/m3 environ. (Lliboutry, 1977)
Un autre exemple : le concept « vallée suspendue » (vallée débouchant sur un abrupt ou une pente forte qui ne correspond en rien à son profil d'équilibre) se rapporte au domaine de géologie, parce quil explique les particularités du relief. Cependant, ce concept est en relation partitive avec un autre, « modelé glaciaire » et correspond à un réseau glaciaire ou hydrographique dont le niveau de base était la surface du glacier.
Ces exemples nous prouvent que lindication du domaine lève lambiguïté possible.
Une fois le domaine détudes délimité, nous avons procédé à la systématisation qui découle de lanalyse terminologique visant la compréhension et la description des concepts désignés par des termes.
Les concepts propres à une spécialité sont des représentations mentales servant à structurer les entités physiques ou abstraites du monde réel . Le principe qui sapplique aux langues de spécialité est celui de luninotionnalité, cest à dire, il faut traiter un seul concept à la fois parce que tous les termes désignant un concept y sont en relation de monosémie.
Les concepts se relient les uns au autres. Ainsi, pour leur meilleur compréhension nous avons analysé les relations entre eux. Le corpus a révélé que les plus fréquemment utilisées sont des relations génériques qui lient logiquement les concepts génériques et spécifiques (genre/espèce). Cette relation montre quun concept englobe dautres, plus spécifiques. On a ainsi lhéritage des propriétés.
Exemple : //iceberg// est une forme (espèce) de //glace flottante//.

Les relations partitives entre un ensemble et ses parties sont aussi présentes.
Exemple : //cordon// est une longue et étroite bande de //banquise// (pour illustrer une relation on peut reformuler la phrase : //cordon// est une longue et étroite partie de //banquise//)

Les relations associatives relient les concepts en les localisant dans lespace (relations topologiques) ou dans le temps (relations séquentielles). Ils peuvent être analysés daprès un schéma proposé dans le Précis de terminologie qui regroupe les types producteur-produit, action-résultat, activité-outil, contenant-contenu et cause-effet.
Exemple : //hummock// est une monticule de glace marine sur la //banquise// (relation topologique entre //hummock// et //banquise//)
//Erosion// est une lente détérioration du relief (relation séquentielle)
Glaciation est une période durant laquelle la quantité de glace stocké à la surface de globe est supérieure à la moyenne (relation temporelle)
Les relations sont souvent complexes et peuvent sentrecroiser.
Exemple : //floë// est une « plaque de glace provenant de la dislocation de la //banquise// » (//floë// est en relation associative (action-résultat) et partitive avec //banquise//).

Lanalyse des relations nous a permis de constituer une arborescence (représentation graphique des relations) ce qui a facilité la sélection des caractères de la définition. Larborescence a permis didentifier les traits sémantiques essentiels et accessoires des termes du domaine étudié. Elle sert à classer les concepts, à visualiser les relations entre les conceptes indépendamment des langues et à créer les définitions.
Après avoir établi une arborescence des concepts nous avons « dépouillé » les sources unilingues pour vérifier dans le contexte leur pertinence, pour établir ensuite la nomenclature terminologique unilingue, cest à dire, une liste de termes désignant les noeuds dun arbre conceptuel, dressée lors dune recherche thématique.

Les critères de constitution du corpus

Le corpus a été constitué à partir des sources écrites. La sélection des termes a été motivée par leur occurrence dans les textes et leur importance (termes générales/termes spécifiques). Mon expérience professionnelle dans le domaine a aussi joué son rôle dans la sélection, car vu le ciblage, je prêtait une attention particulière aux difficultés de la traduction. En effet, la connaissance du domaine sest avérée indispensable pour effectuer toute recherche terminologique. Cela est devenu possible grace à accès à la documentation spécialisée et par le biais des consultations avec les experts dans le domaine.
Les ouvrages et supports ont été sélectionnés en fonction de leur importance et de leur caractère normatif. Les sources écrites incluent les dictionnaires spécialisés, monographies, ouvrages scientifiques et sites Internet des organisations gouvernementales et des universités. La présence dun index des concepts traités et des glossaires les définissant dans les ouvrages a largement facilité la recherche.

La problématique

Une des difficultés rencontrées lors de la rédaction de ce mémoire est une définition des termes. La définition est une formule brève qui rend reconnaissable un concept spécialisé . Les auteurs du Précis de terminologie indiquent quelle commence toujours par un mot dancrage qui renvoie au concept le plus proche et sappuie sur les traits essentiels ou distinctifs de lobjet à définir.
Compte tenu du contenu spécialisé du corpus de termes sélectionnés, nous avons tout dabord réalisé une recherche méthodologique pour trouver des définitions existantes et les avons comparé. Ainsi nous avons pu relever des traits déterminants et des traits accessoires, en nous appuyant sur les relations entre les concepts à la fois englobantes et distinctives. Ses relations sont marquées dans les rapports de synonymie (identité de valeur), disonymie (termes de même niveau), dantonymie (termes opposés), dhyponymie (termes de rang inférieur ou spécifique), et dhypéronymie (terme de rang supérieur ou générique).
Lors de la rédaction des définitions terminologiques nous avons tenu compte des principes formulés par PAVEL Sylvia, NOLET Diane, à savoir : prévisibilité (insertion du concept dans un arbre conceptuel), simplicité (la définition tient dans une seule phrase concise et claire), énoncé affirmatif, non-circularité et absence de tautologie (la définition nest pas une paraphrase du terme, mais une description des traits sémantiques du concept).
Prenons un exemple.
Nous avons défini le concept « cryonite » comme « fine substance poussiéreuse de couleur foncée, apportée par le vent sur le glacier ». Le définisseur initial est « substance». Les deux autres définisseurs sont « vent » et « glacier ». Il y a deux relations qui les lient « apporté » (relation associative) et « sur » (relation topologique). Les caractères retenus qui différencient ce concept des autres sont : //fine//, //poussiéreuse//, //de couleur foncée//.
Pour la comparaison, la définition donnée dans un glossaire terminologique sur le site http://www-lgge.ujf-grenoble.fr/~annel/Documentaire/Glossaire/GlossHome.html est la suivante : « Substance noirâtre riche en matière organique formée de poussières très fines apportées par le vent. Entraînée par l'eau, elle s'accumule dans les trous. Sa couleur sombre en fait un bon récepteur du rayonnement solaire et le trou s'approfondit ».

Lemploi du concept défini dans ce travail a été illustré par une citation, cest à dire, dans son contexte. Lusage des termes a été précisé dans les notes techniques et linguistiques.

Pour trouver les synonymes, nous avons suivi le principe indiqué par D. GOUADEC. Selon lui, « sont dites synonymiques, deux entités dont les valeurs sont rigoureusement identiques. Elles sont donc en tout point substituables lune à lautre » . Nous avons révélé un terme thermokarst qui peut être dans toutes les circonstances substitué par le terme cryokarst. Lintérêt de ce concept est en ce que les deux termes synonymiques qui le désignent sont opposés étymologiquement. Lélément « Cryo » vient du gr. kruos « froid » et « thermo » vient du gr. thermos « chaud ». Cependant aujourdhui ils désignent un seul concept.
Dans les rapports de synonymie il arrive souvent quun concept est désigné par deux termes dont lun est un emprunt. La langue française tend à lutilisation des mots français. Cependant, malgré limplantation certains mots restent peu usités. Ex. : le terme « pergélisol » est obligatoire (J.O. du 18/1/73). Cependant sa forme concurrentielle « pemafrost » reste plus usitée.
Nous navons pas rencontré de problèmes particuliers de traduction à part quelques termes français dont léquivalent était douteux. Dans ce cas nous avons suivi le conseil de rédaction et laissé le champ dinformation vide.


BIBLIOGRAPHIE

Le présent mémoire s'adresse en premier lieu aux traducteurs qui sont amenés à traduire des textes scientifiques en glaciologie pour leur faciliter la recherche méthodologique grâce aux nombreux liens. Il pourrait également donner quelques idées-clés tant aux étudiants du 2ème cycle qui veulent approfondir leurs connaissances en terminologie scientifique quà toute autre personne désireuse de mieux comprendre ce milieu naturel.
Vu le ciblage du présent mémoire, le degré de technicité des termes est en général élevé. En revanche, les définitions ont été élaborées ou sélectionnées avec le soin de les faire accessibles. Toutefois, la compréhension de certains termes nécessite davoir des connaissances de base dans le domaine.

Délimitation du corpus détudes.

Selon D. Gouadec, la terminologie est une « discipline qui étudie les terminologies (ensembles structurés de chaînes de caractères dont les valeurs sont spécifiables et spécifiques), analyse les conditions dutilisation des terminologies, définit les modèles et procédures de lactivité terminologique » . Daprès Sylvia Pavel et Diane Nolet, le mot « terminologie » signifie à la fois « lensemble de mots techniques appartenant à une science, un art, un auteur ou un groupe social », et, pris dans un sens plus restreint, une « discipline linguistique consacrée à létude scientifique des concepts et des termes en usage dans les langues de spécialité ». Le présent mémoire est rédigé sur la base de la dernière définition.

Pour délimiter le corpus détudes nous avons étudié en premier lieu les concepts généraux propres au domaine étudié, en tenant compte que le mot « concept » signifie « une unité de connaissance constituée par abstraction à partir de traits ou propriétés communs à une classe dobjet, de relations ou dentités » et ensuite nous avons repéré les termes qui les désignent. La définition est une description linguistique du concept considéré. Selon D. Gouadec, le terme est une « chaîne de caractères désignant lintégralité dun référent spécifique et spécifiable. La chaîne de caractères concernée peut correspondre à un mot orthographique ou à plusieurs mots » .

Les caractéristiques du corpus
Lappartenance des termes à des domaines dactivités est le principe fondamental de toute démarche terminologique . Le corpus du présent mémoire regroupe 85 entrées, relevant du domaine « sciences de la Terre », sous-domaine « glaciologie ». Certains concepts et les termes qui les désignent sont partagés avec une discipline proche. Dans notre cas cétaient des termes appartenant au sous-domaine « géologie », qui sont souvent utilisés en glaciologie. Donc, il sagit dune structure hiérarchique multi-niveaux. Le concept de départ qui a défini le corpus détudes, est « glace ».
Parfois le même concept peut avoir les désignations différentes selon le domaine demploi ou le même terme peut désigner des concept différents dans dautre domaine. Dans ce cas nous lavons mentionné dans les notes techniques. Tous les termes traités dans le présent mémoire sont désignés selon leur emploi dans le domaine de glaciologie sauf de rares exceptions.
Lexemple le plus caractéristique est le terme « glace » qui, en physique désigne toute forme deau solide : « Eau congelée formant un solide dur et translucide ». En glaciologie ce terme ne s'applique ni à la neige, ni au névé (vieille neige transformée et tassée, de densité supérieure à 540 kg/m3), ni au givre, ni à la grêle. Ainsi le névé se transforme en glace lorsqu'il est devenu à peu près complètement imperméable à l'eau, ce qui se produit pour une densité de 850 kg/m3 environ. (Lliboutry, 1977)
Un autre exemple : le concept « vallée suspendue » (vallée débouchant sur un abrupt ou une pente forte qui ne correspond en rien à son profil d'équilibre) se rapporte au domaine de géologie, parce quil explique les particularités du relief. Cependant, ce concept est en relation partitive avec un autre, « modelé glaciaire » et correspond à un réseau glaciaire ou hydrographique dont le niveau de base était la surface du glacier.
Ces exemples nous prouvent que lindication du domaine lève lambiguïté possible.
Une fois le domaine détudes délimité, nous avons procédé à la systématisation qui découle de lanalyse terminologique visant la compréhension et la description des concepts désignés par des termes.
Les concepts propres à une spécialité sont des représentations mentales servant à structurer les entités physiques ou abstraites du monde réel . Le principe qui sapplique aux langues de spécialité est celui de luninotionnalité, cest à dire, il faut traiter un seul concept à la fois parce que tous les termes désignant un concept y sont en relation de monosémie.
Les concepts se relient les uns au autres. Ainsi, pour leur meilleur compréhension nous avons analysé les relations entre eux. Le corpus a révélé que les plus fréquemment utilisées sont des relations génériques qui lient logiquement les concepts génériques et spécifiques (genre/espèce). Cette relation montre quun concept englobe dautres, plus spécifiques. On a ainsi lhéritage des propriétés.
Exemple : //iceberg// est une forme (espèce) de //glace flottante//.

Les relations partitives entre un ensemble et ses parties sont aussi présentes.
Exemple : //cordon// est une longue et étroite bande de //banquise// (pour illustrer une relation on peut reformuler la phrase : //cordon// est une longue et étroite partie de //banquise//)

Les relations associatives relient les concepts en les localisant dans lespace (relations topologiques) ou dans le temps (relations séquentielles). Ils peuvent être analysés daprès un schéma proposé dans le Précis de terminologie qui regroupe les types producteur-produit, action-résultat, activité-outil, contenant-contenu et cause-effet.
Exemple : //hummock// est une monticule de glace marine sur la //banquise// (relation topologique entre //hummock// et //banquise//)
//Erosion// est une lente détérioration du relief (relation séquentielle)
Glaciation est une période durant laquelle la quantité de glace stocké à la surface de globe est supérieure à la moyenne (relation temporelle)
Les relations sont souvent complexes et peuvent sentrecroiser.
Exemple : //floë// est une « plaque de glace provenant de la dislocation de la //banquise// » (//floë// est en relation associative (action-résultat) et partitive avec //banquise//).

Lanalyse des relations nous a permis de constituer une arborescence (représentation graphique des relations) ce qui a facilité la sélection des caractères de la définition. Larborescence a permis didentifier les traits sémantiques essentiels et accessoires des termes du domaine étudié. Elle sert à classer les concepts, à visualiser les relations entre les conceptes indépendamment des langues et à créer les définitions.
Après avoir établi une arborescence des concepts nous avons « dépouillé » les sources unilingues pour vérifier dans le contexte leur pertinence, pour établir ensuite la nomenclature terminologique unilingue, cest à dire, une liste de termes désignant les noeuds dun arbre conceptuel, dressée lors dune recherche thématique.

Les critères de constitution du corpus

Le corpus a été constitué à partir des sources écrites. La sélection des termes a été motivée par leur occurrence dans les textes et leur importance (termes générales/termes spécifiques). Mon expérience professionnelle dans le domaine a aussi joué son rôle dans la sélection, car vu le ciblage, je prêtait une attention particulière aux difficultés de la traduction. En effet, la connaissance du domaine sest avérée indispensable pour effectuer toute recherche terminologique. Cela est devenu possible grace à accès à la documentation spécialisée et par le biais des consultations avec les experts dans le domaine.
Les ouvrages et supports ont été sélectionnés en fonction de leur importance et de leur caractère normatif. Les sources écrites incluent les dictionnaires spécialisés, monographies, ouvrages scientifiques et sites Internet des organisations gouvernementales et des universités. La présence dun index des concepts traités et des glossaires les définissant dans les ouvrages a largement facilité la recherche.

La problématique

Une des difficultés rencontrées lors de la rédaction de ce mémoire est une définition des termes. La définition est une formule brève qui rend reconnaissable un concept spécialisé . Les auteurs du Précis de terminologie indiquent quelle commence toujours par un mot dancrage qui renvoie au concept le plus proche et sappuie sur les traits essentiels ou distinctifs de lobjet à définir.
Compte tenu du contenu spécialisé du corpus de termes sélectionnés, nous avons tout dabord réalisé une recherche méthodologique pour trouver des définitions existantes et les avons comparé. Ainsi nous avons pu relever des traits déterminants et des traits accessoires, en nous appuyant sur les relations entre les concepts à la fois englobantes et distinctives. Ses relations sont marquées dans les rapports de synonymie (identité de valeur), disonymie (termes de même niveau), dantonymie (termes opposés), dhyponymie (termes de rang inférieur ou spécifique), et dhypéronymie (terme de rang supérieur ou générique).
Lors de la rédaction des définitions terminologiques nous avons tenu compte des principes formulés par PAVEL Sylvia, NOLET Diane, à savoir : prévisibilité (insertion du concept dans un arbre conceptuel), simplicité (la définition tient dans une seule phrase concise et claire), énoncé affirmatif, non-circularité et absence de tautologie (la définition nest pas une paraphrase du terme, mais une description des traits sémantiques du concept).
Prenons un exemple.
Nous avons défini le concept « cryonite » comme « fine substance poussiéreuse de couleur foncée, apportée par le vent sur le glacier ». Le définisseur initial est « substance». Les deux autres définisseurs sont « vent » et « glacier ». Il y a deux relations qui les lient « apporté » (relation associative) et « sur » (relation topologique). Les caractères retenus qui différencient ce concept des autres sont : //fine//, //poussiéreuse//, //de couleur foncée//.
Pour la comparaison, la définition donnée dans un glossaire terminologique sur le site http://www-lgge.ujf-grenoble.fr/~annel/Documentaire/Glossaire/GlossHome.html est la suivante : « Substance noirâtre riche en matière organique formée de poussières très fines apportées par le vent. Entraînée par l'eau, elle s'accumule dans les trous. Sa couleur sombre en fait un bon récepteur du rayonnement solaire et le trou s'approfondit ».

Lemploi du concept défini dans ce travail a été illustré par une citation, cest à dire, dans son contexte. Lusage des termes a été précisé dans les notes techniques et linguistiques.

Pour trouver les synonymes, nous avons suivi le principe indiqué par D. GOUADEC. Selon lui, « sont dites synonymiques, deux entités dont les valeurs sont rigoureusement identiques. Elles sont donc en tout point substituables lune à lautre » . Nous avons révélé un terme thermokarst qui peut être dans toutes les circonstances substitué par le terme cryokarst. Lintérêt de ce concept est en ce que les deux termes synonymiques qui le désignent sont opposés étymologiquement. Lélément « Cryo » vient du gr. kruos « froid » et « thermo » vient du gr. thermos « chaud ». Cependant aujourdhui ils désignent un seul concept.
Dans les rapports de synonymie il arrive souvent quun concept est désigné par deux termes dont lun est un emprunt. La langue française tend à lutilisation des mots français. Cependant, malgré limplantation certains mots restent peu usités. Ex. : le terme « pergélisol » est obligatoire (J.O. du 18/1/73). Cependant sa forme concurrentielle « pemafrost » reste plus usitée.
Nous navons pas rencontré de problèmes particuliers de traduction à part quelques termes français dont léquivalent était douteux. Dans ce cas nous avons suivi le conseil de rédaction et laissé le champ dinformation vide.

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